À l'attention du futur gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
La « logique » est une science, au même titre que la géométrie, la biologie ou l’astronomie. Mais, à la différence des autres, elle fait partie d’un ensemble appelé « philosophie » où l’on retrouve également la morale, l’esthétique ou encore la métaphysique.
La logique est la science qui étudie la validité des raisonnements. Même s’il y a des points communs, la logique est pour l’essentiel distincte des mathématiques. De manière simplifiée, on peut dire que la logique est la discipline qui décrit les conditions de l’utilisation correcte du mot « donc ».
Si les premiers principes de logique avaient été mis au point par Euclide ou par Archimède, la logique ferait aujourd’hui partie des cours de l’enseignement secondaire. Mais ce n’est pas le cas. Avec la montée en puissance des algorithmes, il est nécessaire de corriger cette anomalie.
La science des algorithmes s’est en effet construite sur deux piliers presque symétriques, les mathématiques d’une part et la logique d’autre part. Mais si les référentiels et les programmes scolaires ambitionnent d’apprendre aux élèves à être logique, ils n’incluent aucune formation à la logique en tant que telle. Cette lacune est plus dommageable aujourd’hui pour deux raisons principales.
Les élèves diplômés de l’enseignement secondaire supérieur souffrent d’un déficit de théorie logique qui les pénalisera dans leur vie professionnelle où les algorithmes sont de plus en plus présents, quel que soit le métier choisi. Même ceux qui choisissent des études informatiques ne pourront combler que difficilement ce retard.
Aujourd’hui, les élèves s’informent principalement via Internet, or sur les réseaux sociaux tout le monde est éditeur, et personne n’est responsable. Le faux côtoie le vrai, la frontière entre les deux s’estompe. La logique est une première boite à outils indispensable pour apprendre à détecter les arguments fallacieux et autres fake news. L’éducation aux médias et à la pensée critique, aussi essentielles, bénéficieront de cette formation de base.
Dans l’enseignement secondaire supérieur, les élèves apprennent la géographie, le néerlandais, l’algèbre ou encore des pratiques professionnelles. L’irruption de ChatGPT ne nous laisse pas le choix. Une des priorités de l’école devrait être aujourd’hui de leur appendre à penser dans un monde numérique. Il faut leur donner une introduction aux règles de la logique et de l’argumentation de telle sorte qu’à la sortie de l’enseignement secondaire supérieur, la logique fasse partie des acquis d’apprentissage incontournables pour tous les élèves quel que soit leur avenir professionnel.
Créer un cours spécifique est difficile tant les programmes scolaires sont déjà chargés en Fédération Wallonie Bruxelles. Par contre, dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’Excellence, la révision des référentiels et des programmes de l’après tronc commun (de la 4ème année à la 6ème secondaire) ainsi que les différents chantiers liés à la formation initiale et continue des enseignants représentent une belle opportunité pour introduire la logique en transversalité dans les référentiels et programmes des cours concernés par cette science.
Contact pétition : julien.ide@kaleidi.be
Site web de la pétition : https://www.mesopinions.com/petition/enfants/appel-kaleidi-enseignement-logique-ecole/229801
Le Président : Gilles SAMYN
Les Administrateurs : Chris VICEROY, Etienne DENOEL, John-Alexander BOGAERTS, Laura BELTRAME, Luc DE BRABANDERE, Nadine SCOYEZ, Natacha DUROISIN, Philippe BOSSARD, Pierre RION, Stefaan VAES.
Le Directeur : Thierry DEVILLEZ
KALEIDI a pour but :
Ses publics cibles sont les enseignants, les élèves et les parents.
KALEIDI poursuit la réalisation de son but par tous moyens et notamment par :
L’ASBL a été baptisée « Kaleidi » à partir des mots grecs « Kalos » (beau) et « Eidos » (forme). L’ASBL a pour projet de partager « La passion des maths et du numérique ». Le nom « Kaleidi » convient bien puisqu’on parle aussi bien de formes géométriques que de logique formelle.